Depuis peu, une seconde vague vient compléter les effets de la première, une vague levée par les effets conjugués de deux vents différents.
Un premier vent, qui serait anecdotique si la place d'une administration planifiante n'avait pas pris au cours des dernières années autant de vigueur, est celui qui frappe l'AP-HP en tant qu'entité semi-autonome. Comment planifier sans faire « rentrer l'AP-HP dans le rang » de la tutelle hospitalière ordinaire ? Plus de règle à part, plus de fonctionnement spécifique, plus « d'Etat dans l'Etat », et on pourra administrer en paix. Et on comprend que malgré sa taille et son passé, l'AP-HP ne soit pas, dans cette ambiance, en position aisée pour affirmer ses choix ou ses ambitions.
Un second vent vient de la direction de la loi HPST. Les restructurations internes de l'AP-HP se multiplient, les hôpitaux se regroupent sous des directions communes, les centres de décision se réduisent en nombre et en taille. Des Groupes Hospitaliers se forment, à l'échelle d'un « bassin de vie », autant dire d'une tranche de la région parisienne. La concentration prend de l'ampleur, au niveau de chaque Groupe Hospitalier, et au niveau général de l'institution. L'éparpillement devient diabolisé, et les moyens se recroquevillent sur les fondamentaux : le mastodonte régional n'a plus les moyens de sa taille ; très bien, réduisons la taille et concentrons nous sur Paris intra muros.
Et on en arrive enfin au sujet qui nous occupe, aux avanies que subit l’Hôpital Joffre-Dupuytren en ses temps troublés.
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