Journal d'un chambardement

L’Hôpital Joffre-Dupuytren, hôpital gériatrique situé à Draveil (Essonne) dépendant de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, est pris dans une tourmente qui remet en cause jusqu’à son existence même.

Pour la première fois depuis longtemps, le mouvement de révolte des personnels inclut une mobilisation des médecins du site face à des annonces de restructurations avivant les pires craintes.

C’est dans ce contexte, et pour mettre sur la place publique le journal des évènements afin que chacun puisse suivre leur déroulement en connaissance de cause, que le Collectif des Médecins de l’Hôpital Joffre-Dupuytren entreprend la rédaction de ce blog.

mardi 23 février 2010

La Vague et le Vent : météo du chambardement

Dans ce vaste jeu de créations - fermetures de structures pour personnes âgées, l'APHP a fait le choix de la prise en charge médicalisée, délaissant le terrain du médico-social (les patients de SLD les moins lourds). D'où une première vague, déjà passée, de diminution du nombre total de lits de gériatrie.

Depuis peu, une seconde vague vient compléter les effets de la première, une vague levée par les effets conjugués de deux vents différents.




Un premier vent, qui serait anecdotique si la place d'une administration planifiante n'avait pas pris au cours des dernières années autant de vigueur, est celui qui frappe l'AP-HP en tant qu'entité semi-autonome. Comment planifier sans faire « rentrer l'AP-HP dans le rang » de la tutelle hospitalière ordinaire ? Plus de règle à part, plus de fonctionnement spécifique, plus « d'Etat dans l'Etat », et on pourra administrer en paix. Et on comprend que malgré sa taille et son passé, l'AP-HP ne soit pas, dans cette ambiance, en position aisée pour affirmer ses choix ou ses ambitions.

Un second vent vient de la direction de la loi HPST. Les restructurations internes de l'AP-HP se multiplient, les hôpitaux se regroupent sous des directions communes, les centres de décision se réduisent en nombre et en taille. Des Groupes Hospitaliers se forment, à l'échelle d'un « bassin de vie », autant dire d'une tranche de la région parisienne. La concentration prend de l'ampleur, au niveau de chaque Groupe Hospitalier, et au niveau général de l'institution. L'éparpillement devient diabolisé, et les moyens se recroquevillent sur les fondamentaux : le mastodonte régional n'a plus les moyens de sa taille ; très bien, réduisons la taille et concentrons nous sur Paris intra muros.



Et on en arrive enfin au sujet qui nous occupe, aux avanies que subit l’Hôpital Joffre-Dupuytren en ses temps troublés.

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